La fin des colonies de vacances d’été, financées en grande partie par la Ville de Paris, suscite la colère de nombreuses familles parisiennes depuis son annonce jeudi. Le parc de la Villette au lieu d’un bivouac en Dordogne, Paris Plage à la place des eaux claires de Corse : les solutions proposées par la Ville de Paris pour remplacer ses vacances Arc en Ciel ne réjouissent pas vraiment les familles parisiennes. « Nous sommes indignés de lire que les seules alternatives sont les centres de loisirs et les équipements de la capitale ! Les enfants ont besoin de changer d’environnement » souligne le collectif de parents d’élèves dans une pétition lancée jeudi sur le site Change.org en faveur du maintien des colos Arc en Ciel. Vendredi soir, elle recueillait déjà plus de 1 800 signatures. Depuis près de vingt-cinq ans, l’Hôtel de Ville proposait des dizaines de séjours d’été en France et à l’étranger aux Parisiens de 4 à 16 ans. Les tarifs, très intéressants, variaient en fonction du quotient familial. Mais jeudi, la Ville a annoncé sa suppression au profit d’un « autre dispositif » centré sur les plus démunis, sans donner plus de détails. Virginie, mère de trois enfants, fait partie des signataires. « C’est un véritable scandale ! Dans mon quartier, je connais beaucoup d’enfants qui ne partaient en vacances que grâce à ça. Les séjours étaient vraiment super, mes enfants ont fait du camping en Corse, du bateau en Bretagne, du cheval… C’était une vraie mesure de gauche, je suis scandalisée par cette disparition ». Certains parents ne comprennent pas non plus l’argument social avancé par la Ville. « Ça permettait justement de mélanger les populations. Je suis socialo, mais je ne voterai plus jamais pour eux, c’est très décevant », lâche Agnès Husson, une autre habitante du XXe. La mesure surprend d’autant plus qu’elle surgit à la dernière minute, au moment où les inscriptions pour l’été 2018 devaient ouvrir.