Pas de taxe carbone pour l’aviation américaine
J’ai réussi à éviter d’écouter à peu près tout le discours de victoire électorale d’Obama, mais j’ai réussi à cliquer sur un site d’actualités qui en avait une vidéo en streaming, et j’ai saisi sa référence tiède au changement climatique, un commentaire en passant sur « le pouvoir destructeur d’un réchauffement planète. » Ce n’était un engagement d’aucune sorte ; J’ai pris cela comme un simple signe que le président estime maintenant qu’il doit faire semblant d’être du bout des lèvres sur le réchauffement climatique.
Cette histoire d’actualité, d’Obama sapant une taxe carbone de l’UE, est cohérente avec cette théorie.
Je me demande si l’UE est prête à escalader. Cela pourrait facilement menacer de refuser aux transporteurs qui ne paient pas les taxes le droit d’atterrir ou de faire le plein, ou, à défaut, d’imposer la taxe par le biais des aéroports (comme pour les intégrer aux frais que les aéroports facturent pour l’utilisation des portes). C’est vraiment l’exceptionnalisme américain en action. Nous payons plus que notre juste part de l’OTAN, par nous, ergo, nous pensons que nous pouvons faire bouger l’UE. Et c’est probablement exact, du moins à court terme.
L’UE a mis en place une taxe sur les émissions de carbone pour tous les avions volant dans les pays européens, tous faisant partie du système d’échange de quotas d’émission (ETS). Le problème, c’est qu’Obama vient de signer un projet de loi qui exempte les compagnies aériennes américaines de payer cette taxe carbone.
Plus précisément, le projet de loi donne au secrétaire américain aux transports le pouvoir de protéger les compagnies aériennes américaines de la taxe; un projet de loi inhabituel, selon Reuters, car il permet aux compagnies aériennes américaines d’ignorer les lois de l’UE.
Clark Stevens, un porte-parole de la Maison Blanche, a expliqué que « l’administration Obama s’est fermement engagée à réduire la pollution nocive au carbone provenant de l’aviation civile tant au niveau national qu’international, mais, comme nous l’avons dit à maintes reprises, l’application de l’EU ETS aux non -Les transporteurs aériens de l’UE n’est pas le bon moyen d’atteindre cet objectif.
Il a également déclaré qu’Obama se concentrait sur la recherche d’une solution mondiale pour réduire les émissions avec l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) des Nations Unies.
Eh bien, je suppose que c’est genre d’acceptable; qu’Obama a décidé de renoncer à une solution européenne pour se concentrer sur une solution mondiale. Cependant, la « solution globale » de l’OACI est déjà en préparation depuis plus de dix ans et aucun progrès n’a encore été réalisé. C’est précisément pour cette raison que l’UE en a eu marre et a décidé de prendre les choses en main en créant sa propre taxe carbone pour l’aviation.
Connie Hedegaard, la chef du climat de l’UE, n’a pas tardé à exprimer sa désapprobation face aux actions d’Obama. Elle a dit qu’immédiatement après sa réélection, Obama avait admis que les États-Unis n’avaient pas fait assez sur le changement climatique. Ce projet de loi ne fait que renforcer cette affirmation et suggère que les États-Unis ont encore peu d’intention d’apporter une contribution significative.